Quelques souvenirs en attendant le nouveau cycle...

[Par Solcouronne, de la Maison Taryante]


Je suis l’un des rares survivants de Solcouronne. Héritier de la Maison homonyme, les habitants du village s’associèrent pour m’aider à fuir vers le camp où étaient stationnées les troupes chargées du ravitaillement.

Lorsque je traversais la rivière, mes sauveurs étaient déjà tous déchiquetés et les abominations sur mes talons. Je me croyais perdu, si désespéré que je n’avais pas même honte de fuir.

Je courrais si vite que ma vision se voilait et je manquais plusieurs fois de trébucher, ce qui m’aurait condamné. Soudain, quelque chose changea, l’air semblait apaisé, un oiseau chantait, je crus rêver ou bien le Fléau m’avait-il rattrapé et tué sans même que je ne m’en aperçoive?
Je continuais à courir lorsque je butais sur un obstacle. J’ouvris les yeux et découvrais le prince Minyar Taryante. A cette époque, la Maison Taryante dirigeait le sanctum de la lune, méditait dans des tentes palatines autour de leur pierre runique et vivait dans la tour Taryante qui gardait la passe du rameau d’or. Nous étions voisins, amis, comme des parents même. Des sentiments si contradictoires jaillirent en moi en le voyant que je m’effondrais. Je pleurais de joie, l’embrassais tout en hurlant qu’il fallait fuir. Il m’enveloppa d’une lumière qui calma mes nerfs et je m’écroulais. Allongé par terre, je vis autour de moi une multitude de personnes qui convergeaient autour de la pierre runique Taryante, disparaissant au travers d’un portail.

Le prince suivit mon regard et prononça les mots que j’espérais:
«Solcouronne, passez le portail. Le Fléau ne nous trouvera pas. Nous reviendrons plus tard. Nous reconstruirons Quel’Thalas et nous éliminerons Menethil. Allez-y, il est temps.»
Une demi sphère protégeait le zone, tout autour les hors la vie se pressaient, se consumant à son contact. La terre commençait elle-même à brûler. J’attendis mon tour et passais enfin le portail. De l’autre côté, je découvrais Quel’Thalas l’éternelle, immaculée. Nous étions sauvés et nous nous regardions. Je compris qu’aucun d’eux ne repasserait le portail. Ici était notre monde par le prodige des Arcanes Taryante. Une immense tristesse m’envahit. Comme les autres, je pleurais la mort de tous ceux que nous aimions mais leur mort avait une signification particulière pour moi. Les villageois de Solcouronne s’étaient sacrifiés pour leur seigneur. Dernier de ma lignée, mon destin était de repasser le portail, de reconstruire Solcouronne et de combattre le Fléau jusqu’à ce que le dernier hors la vie soit désintégré.

Quel’Thalas n’était plus. La Maison Solcouronne n’était plus. Le puits de soleil tomba peu après nous plongeant dans le manque et déstabilisant le portail, rendant notre retour difficile.


Le peu de demandes pour repasser le portail et mon statut d’héritier de la Maison Solcouronne me permirent de revenir quelques cycles plus tard dans les ruines de Quel’Thalas hantées par le Fléau et où proliféraient les déshérités et une faune et flore infectées.

J’étais toujours un Solcouronne mais je n’en avais plus que les devoirs et non les droits. Je n’étais plus le seigneur Riënár (couronne de feu) et j’étais toujours trop jeune et inexpérimenté pour être chevalier. Mon honneur était désormais d’être écuyer de la Maison Taryante. Mon éducation me donnait la vision de l’importance de la discipline et des qualités attendues d’un elfe lige. Je m’efforçais de servir au mieux les Taryante, sans orgueil. Ce changement de condition me fut naturel car les mêmes principes d’honneur s’appliquent dans les deux positions. Je savais avec certitude que je me sacrifierais sans retenue, à l’instar des villageois de Solcouronne, pour mes nouveaux seigneurs.


Je n’étais pas le seul à avoir changé. Le monde avait changé.

La Maison Haut-Soleil ne tenait plus que par le prince Kael’Thas, notre sauveur. Le Concile de Lune d’Argent n’était plus.

La première Maison de Quel’Thalas, Coursevent, n’existait plus. La Matriarche Sylvanas était certes notre premier allié mais elle n’appartenait même plus à notre peuple. Sa sœur Vereesa nous haïssait et avait rejoint l’Alliance avec la majorité des Quel’Dorei, indifférents à la perte du puits du soleil par je ne sais quel miracle.

La Maison Brume d’or était anéantie comme la mienne. Je retrouvais la dernière héritière de la lignée de l’autre côté du portail. Calice Brume d’Or dite Manalame est depuis un compagnon de route et nos chemins ont suivi des voies parallèles.

La Maison Aubétoile était l’une des rares vivaces, probablement animée par sa proximité avec le Prince Kael’Thas qu’elle suivit en Outre Terre. Si la tour des Terres Fantômes avait été prise par le Fléau, le village, dans la désormais île de Quel’Danas, était toujours entièrement sous son autorité. Malheureusement, sa fidélité à la Maison Haut-Soleil la conduisit à la suivre dans sa chute.

Les Maisons Celwë Belore et Saen’Thalas renaissaient et allaient refonder le Concile de Lune d’Argent. Elles allaient être les deux principales Maisons de Quel’Thalas pendant plus d'un cycle et demeurent toujours les deux piliers du Royaume. Elles semblaient même vouées à l'hégémonie jusqu’au coup d’Etat de l’Ordre de Haut-Soleil qui mit fin à la guerre civile entre les pro Clairvoyants et les pro Solfuries. Il mit un terme à la déstabilisation du Royaume mais en mettant fin à la diversité et à la puissance de ces deux grandes Maisons: les Sin’Dorei se rassemblèrent dans le Concordat Ensoleillé pour lutter contre le Concordat Argenté de Vereesa Coursevent et participer à l’assaut contre Kel’Thuzad réapparu avec Naxxramas en Norfendre.

Les tentes autour de la pierre runique Taryante avaient disparu, il ne restait plus qu’un bosquet incendié, vestige de la résistance des Taryante contre le Fléau. La tour du rameau d’or avait été laissée à une voisine Ruissevent, chargée de sonner l’alerte si le Fléau attaquait la pierre runique Taryante que tout le monde appelait désormais pierre runique du bosquet incendié. Quant au sanctum de la lune, le Fléau semblait désireux d’empêcher le retour des mages Taryante car le mana y était toujours particulièrement troublé.

Trois elfes incarnaient le renouveau de Quel’Thalas: le seigneur Lor’themar Theron, le bras droit de Sylvanas Coursevent, fut désigné comme Régent par le Prince Kael’Thas parti en Outre Terre pour restaurer notre source de mana. Le seigneur Halduron Luisaile remplaça Sylvanas comme général des forestiers de Quel’Thalas. Et le Grand Magistère Rommath fut désigné par le prince Haut-Soleil pour conduire notre peuple vers une nouvelle approche de la quête des Biens-Nés.


Des Maisons et ordres autrefois plus modestes apparurent au premier plan :

La Maison Falor Talah que l’on croyait éradiquée après la première vague du Fléau fut admise au Concile de Lune d’Argent et sa Matriarche Karie soutint le prince Haut-Soleil jusqu’à devenir une gangrelfe.

L’Ordre de Haut-Soleil, autrefois cloîtré à la garde du puits du soleil et que l’on imaginait voué au néant avec le puits souillé, retrouva son Siège au Concile de Lune d’Argent et chercha à répandre la lumière sur le Royaume, allant même au-delà des idées des Clairvoyants. Il finit par devenir l’organisation la plus puissante de Quel’Thalas et pris le pouvoir par la force. Le Haut-Seigneur Aelarïon Alën’Delan devint le deuxième Consul après le Fléau, succédant à la Magistrice Siana Celwë Belore et éclipsant Nizan Saen’Thalas qui s’exila, tout comme de nombreux Sin’Dorei que personne n’a revu depuis. Je pense par exemple à la déterminée Luuse Saen’Thalas, à dame Foliana Tal’Shaïr, aux roses Lunae Endüyl Nox et Solania Alah’Shando ou aux Celwë Belore Enyrael, Saraph, Anadore, Angèlle, Faust, Faolkan, Zackary, Aëlor, la précieuse demoiselle Sethiel, la rose gourmande Silanya ainsi que dame Ankhylliëm qui serait décédée. Même la virevoltante rose Myriallia devait disparaître peu à peu dans les ombres.

La Maison Tal Shaïr avait été balayée par le Fléau comme la Maison Falor Talah mais trois cousines voulurent la refonder. Le refus du Régent les conduisit à former le Clan Tal’Shaïr vassal de la Reine Sylvanas. Le statut du clan fut donc sujet à débats, considéré par certains comme Sin’Dorei et pour d’autres seulement comme des alliés de Quel’Thalas. Le clan prit une ampleur certaine avec une vingtaine de champions mais il perdit son influence en seulement six lunes. Les cousines fondèrent à ce moment là le cabaret douteux et voluptueux du Rêve de roses.

Le Rêve était une organisation d’hédonistes regroupant de belles et plus ou moins farouches Sin’Dorei. Le Rêve de roses quitta rapidement le domaine privé et eut un rayonnement public. Des opérations illégales ont ruiné sa réputation et conduisirent à sa fermeture. Récemment, le cabaret de la rose, héritier du Rêve, ouvrit ses portes au manoir Saen’Thalas de Brise-clémente, toujours sous l’impulsion d’une cousine Tal’Shaïr, Mysthéria.


De nouvelles organisations apparurent:

La Garde de Rommath, chargée de veiller à ce que la sécurité et l’ordre règnent, rejoignit également le Concile de Lune d'Argent. Cependant, le peuple n’avait plus la confiance d’antan dans les Magistères et la Garde disparut assez vite. Sous le consulat Quel’Dorei, le Juge Suprême Ardence Saen’Thalas mit même en place un système judiciaire qui dépossédait les magistères de leurs prérogatives judiciaires. Lors de la seconde refondation du Concile de Lune d’Argent, le désaccord entre les Magistères et les Juges conduisit le Juge Suprême à démissionner. Il semble que la Magistrice Celwë Belore se soit finalement ralliée aux réformes réduisant les prérogatives des magistères et les nouveaux Juges de Quel’Thalas devraient être bientôt nommés.

L’Ordre du Soleil Nouveau se forma à l’époque du coup d’Etat pour œuvrer à la restauration de Quel’Thalas. Cet ordre devint ensuite la Confrérie Eternelle qui participa à la seconde refondation du Concile et devint l'organisation la plus puissante du Royaume. La Veilleuse de la Confrérie vient de créer un nouvel ordre, l’Ordre des Veilleurs, qui pourrait se présenter également au Concile. Animée par une volonté de paix entre les peuples et une détermination sans faille contre le Fléau sous la direction de leur stratège Melandrà, la Confrérie est aussi célèbre pour la taverne du Soleil Eternel qui vient de déménager de l'auberge de Brill à la taverne de la fin du monde à Shattrath. C'est un sanctuaire où tous, quelque soient leurs races et leurs rangs, sont généralement bien accueillis, en particulier par la danseuse Adaeria. La Confrérie organise également de grands bals ouverts à l'Alliance, notamment pour fêter l'été et l'hiver.

A l'époque de la reconquête et de la restauration du puits du soleil, une organisation connue sous le nom d’empire de la nuit fut fondée par une ancienne Saen’Thalas du nom d’Azrelia. Regroupant des repris de justice, des hors la loi et des marginaux instables faisant justice eux-mêmes et pratiquant la vendetta, l’empire de la nuit conduisit certains à croire pendant un cycle que les citoyens Sin’Dorei, malgré le puits, étaient en train de rejoindre les déshérités. Les valeurs défendues par Azrelia ont toujours démenties ces craintes.

Un nouveau monde donc, où je n’avais jamais été si faible si on omettait la protection de ma nouvelle Maison. Avant d’organiser la purgation de Solcouronne, je me rendis auprès de la Magistrice Erona qui dirigeait les opérations pour reconquérir l’île de Haut-Soleil. Avec les rescapés du Fléau et l’impulsion du vénéré prince Kael’Thas Haut-Soleil, je participais à la reconstruction de Quel’Thalas. Réinstaurer notre gouvernement sur l’île de Haut-Soleil, puis sur les Bois des Chants Eternels, et enfin sur les terres Enchantées en servant Tranquillien, capitale de la province. Ce nom de Terres Enchantées est tombé en désuétude et dans l’oubli. Ce ne sont plus que les Terres Fantômes, si infectées par le Fléau qu’elles résistent à la gloire de Quel’Thalas. A cela s’ajoutent les trolls Amanis et les elfes de la nuit qui y défient notre autorité. D’escarmouches en guérillas, ce furent de véritables guerres qui éclatèrent finalement entre Quel’Thalas et les Amanis d’une part et Quel’Thalas et les Moriquendi (elfes noirs) d’autre part.


La guerre elfique fut connue sous le nom de guerre des puits de lune. Elle fut ma plus grande épreuve d’elfe lige car j’étais en profond désaccord avec le Conseil Taryante la concernant. La Maison Taryante vivait à l’ombre du trône Haut-Soleil depuis des millénaires. En dehors de la Maison Haut-Soleil, des magistères et de quelques amis, ils étaient presque inconnus de tous. Après le Fléau, ils ne se présentèrent pas même à Siana Celwë Belore quand celle-ci devint Magistrice. Ils préférèrent rester dans l’ombre que de participer à la guerre elfique. Je fus l’un des principaux membres du courant interne à la Maison pour que nous sortions de l’ombre et participions activement et au grand jour à la vie de Quel’Thalas mais le Conseil Taryante ne modifia sa position que deux cycles plus tard.
Des Terres Fantômes à Orneval, la guerre fit rage entre le Conseil de Lune d’Argent et un mystérieux Dévoreur d’une part, et les Sentinelles et les Kaldorei’Theran d’autre part.
Finalement, Orneval resta une zone de conflits dominée par les Sentinelles et les Terres Fantômes, une province de Quel’Thalas que les Moriquendi ne troublèrent plus que très modestement.
Les raisons du Conseil Taryante n’ont pas à être divulguées par un subalterne comme moi et je ne suis pas compétent pour juger s’il avait ou non raison. Mon expérience au sein de la Maison m’enseignerait à reconnaître ma courte vue et mes tords mais, heureusement, je n’ai pas à le faire.

Récemment, des tractations diplomatiques ont été engagées avec les Sentinelles de la Théocratie Kaldorei.


La guerre contre les Amanis culmina avec l’assaut contre Zul’Aman et la mort de leur seigneur de guerre Zul’jin. Les Amanis étaient si redoutables que toute la Horde et même l’Alliance se jetèrent à l’attaque. Le prince Minyar, la princesse Melinde, la démiurge Quintessence et le stratège conquérant Héliogabale furent parmi la décade Taryante qui combattit en première ligne et qui dompta les ours de guerre Amani en guise de trophées. Ceux-ci rappellent toujours à tous la fin des guerres trolls et la domination sans partage enfin retrouvée de Quel’Thalas sur ces terres.

Il y a quelques lunes, un chaman Amani elfephage et fou de vengeance vola l’âme du Haut-Conseiller de la Confrérie Eternelle et organisa un assaut contre le manoir Celwë Belore. Il était parvenu, par je ne sais quel maléfice, à faire oublier la furieuse démence des Amanis à de nombreux champions de la Horde qui participèrent à cette attaque.


Après les méandres de l’Outre Terre, je m’installais à Quel’Danas et participait comme les autres Taryante à l’opération Soleil Brisé dans l’unique but de reprendre le puits du Soleil au démon Kil’jaeden et de restaurer la gloire de Quel’Thalas.

Aujourd’hui, les armées de l’Alliance, de la Horde et du Kirin Tor convergent vers la citadelle des glaces. Menethil est acculé et il ne semble pas avoir la capacité de contre-attaquer. Serait-ce la fin de celui qui abattit le Fléau sur nous? Si les champions de Quel’Thalas sont en Norfendre, une garde est en constitution et les corsaires du Trident du Fou protègent nos frontières et repoussent les assauts de l’Alliance. A part quelques grossiers négociants de la Horde, je n’ai vu nul trouble dans notre Royaume depuis plusieurs lunes.

Depuis près d’un cycle et demi, les Taryante ont été submergés dans les deux mondes par l’influence de Ce Qu’On Ne Peut Nommer. Le combat sans relâche dans l’espace infini du mana engloutit leur temps et leur force.

Si tous les Taryante sont accaparés par leur combat dans le Crépuscule, certains se sont enfoncés si loin qu´ils sont considérés comme perdus pour ce monde et ont été effacés des registres. Quelques uns le traverseront peut-être comme les chevaliers Aelinor d'Asheeryn Al'Ameth et Calice Brume d´or «Manalame» ou l´arcaniste Ilaena. D´autres sont simplement en mission comme le sergent Zunjil, l'arpenteur des champs de bataille Dirkz ou les sylvemages Ephäellya et Maelys ou ont disparus comme le secrétaire des Arcanes, le chevalier Geyadrone, le seigneur Eludiël Endoniël, le mage feu Lashan, le sylvemage Anselm, le joueur de dés Delrayhn, le maître de l'Ombre Intocs ou engloutis dans la déchéance comme notre ancien prime chevalier et Haut-Conseiller Rey Ruissevent «Reïlik». D´autres encore sont décédés comme le mage Nagash qui voulait porter les armes Taryante au cœur du Fléau ou l´ombre chevalier Lyanael qui aurait été empoisonnée. D´autres sont en voyage d´apprentissage comme le forgeron Vaalreth ou la hiérophante Kendrah ou en quête d´un secret comme Shëra Celwe Belore à la recherche de la Rune Mana. D´autres sont partis vers des lieux moins paisibles où leurs lames seraient plus utiles, comme l´ancien maître des ombres Thilia Keldori, sa sœur Sylrania ou l´ombrelame Ziul. D´autres enfin sont partis à l´assaut de la Citadelle comme l´ancien capitaine de la mage garde Shalya Coursaurore ou le chevalier noir Krâman.

Tous ces souvenirs sont très éloignés de l´exhaustivité et seraient anecdotiques si les mêmes phénomènes ne hantaient pas tout Quel´Thalas. L’été et l’automne ont vu le crépuscule, la disparition ou la retraite de nombre de personnalités de notre Royaume:

La Bibliothèque Pourpre des fils de Voren’thal le Voyant: Maäs et Sylrandär.

Dame Kalisha et ses trolls menés par Guktar.

Azrelia et l’influence de l’empire de la nuit.

Les frères Quel’Dorei Alën’Delan dont le manoir de Ternesoir est fermé depuis plus de deux lunes et l’absence de l'Ordre de Haut-Soleil avec en particulier la disparition de la hiérophante Marwaela peu après sa lune de miel, de l’ombre Mizu et de l’Ambassadeur et Conseiller du Kirin Tor Thëlodian Celwë Belore.

La Grande Prêtresse de Quel’Thalas Innanä Sol’Arÿn, Gardienne de la Confrérie Eternelle ainsi que d’autres dignitaires de la Confrérie comme les Juges Hakutao Lamindel, Blackhard Sombres poils et Elynaëll Nicious Sol’Arÿn, le Haut-Conseiller Alassar Telcontar, les demoiselles Présage Saen’Thalas et Lùna etc.

La Matriarche Karie Falor Talah dont le manoir est fermé depuis plus de quatre lunes, l’intendante Alizabeth n’étant pas rentrée du Norfendre depuis lors.

Sans parler de nombre d'individualités, en particulier le Juge Suprême Ardence Saen'Thalas qui, à peine retrouvée, a démissionné et a quitté le Royaume pour participer à l'assaut de la Citadelle, rejoignant nombre des nôtres et, notamment, son ami le chevalier Sioun Nicious. Ou le croquemort des déshérités, le troll alchimiste Ormanley, qui attendait autrefois ses clients sur la Bourse Royale.

La Maison du Consul elle-même n’a pas été épargnée. La dizaine d’elfes qui se pressaient autour de la Magistrice au début de l’été m’évoque ces mots du Poète:
«Jeunes, nous avons fréquenté quelque temps un maître,
Quelques temps nous fûmes heureux de nos progrès;
Vois le fond de tout cela: que nous arriva-t-il?
Nous étions venus comme de l'eau, nous sommes partis comme le vent.»
Même le sylvemage orc, Ethneldryth au tigre crépusculaire, n’a pas été vu depuis trois lunes.

Les Terres Fantômes ne seront-elles bientôt plus seulement une province mais recouvriront-elles tout le Royaume? Pour chasser les fantômes, j’escortais, avec le grand protecteur Simurgh, la chiourme Thrakatulûk, le marcherêve Songelune, le bien-né Chimétoile et la démiurge Tindóme, les princes Meluin, Minyar et leurs soeurs Nuruhuine et Melóme dans une dernière mission de recherche.
Le soir, autour du feu du bivouac, j’écoutais les songes du Marcherêve, le chant des ruines de Chimétoile et l’amitié du prince Meluin pour ses compatriotes. Ces soirées ont en écho tracé ces lignes que je vous soumets pour clore ce cycle.

Pendant ce temps, au solstice d’hiver, une quinzaine de Taryante se rassemblèrent à Lune d’Argent puis à Shattrath pour effectuer un dernier rituel de conjuration intitulé «Vague de protection crépusculaire».
Nous avons ensuite repassé le portail pour nous réinstaller sur les terres sauvées où nous verrons le nouveau cycle se lever.

Puisse le phénix soutenir le Concile de Lune d’Argent et accomplir la volonté du Consul Siana Celwë Belore!