Contes de la Confrérie Eternelle
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Contes de la Confrérie Eternelle

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 L'histoire d'Antyarilia - le bouclier -

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Anty
Curieu(se)x
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Anty


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MessageSujet: L'histoire d'Antyarilia - le bouclier -   L'histoire d'Antyarilia - le bouclier - Icon_minitimeMer 12 Nov - 13:43

“ Maître ! Maître ! Antyarilia est encore morte ! “
Le bas du corps ne bougea pas, toujours droit, fixé dans la direction de son adversaire; le buste pivota, et avec le visage, dont l’expression révélait une immense lassitude : “ Pour changer, dit-il, en lâchant un long soupir qui en disait beaucoup. Très bien, j’arrive.”
De nouveau, il faisait face de toute sa force à son jeune élève, de loin le plus prometteur. Il observait sa garde, le port de son bouclier, la rudesse de son bras défenseur. Non, il n’y avait rien à dire, ce petit gars là irait très loin. Peut-être deviendrait-il l’un des champions de l’Outreterre ?
“ Très bien Nazakaël, tu as compris. C’est d’ailleurs admirable. Je parlerai de toi au supérieur de notre ordre. Tu iras bientôt à Lune d’Argent, et tu partiras vers un nouvel avenir.” Le maître d’armes planta son épée dans le sol : “ Vous tous, prenez exemple sur ce jeune paladin ! Son bouclier est aussi fort que sa droiture est exemplaire ! Bon... où est-elle, cette imbécile ?”
Le maître d’armes fut conduit jusqu’au corps sans vie. Il regarda les traces de coups, le bras défenseur où l’os, brisé, faisait une bosse sous la peau. Il ferma les yeux, prononça les paroles divines. La lumière vint se déposer sur mon corps, et je pus revenir à la vie.
“ Merci maître. Aïe ! “ Je tenais mon bras gauche, la douleur ne voulait pas partir, mon os était toujours brisé. “ Pourquoi n’avez-vous pas soigné mon bras maître ?”
Pour t’apprendre ! Tu ne fais attention à rien ! Regarde le, ton bras ! Il n’aurait pas du se briser ! Il ne doit pas se briser ! Si tu te blesses comme cela dans un combat réel, tu n’auras pas la chance de pouvoir rectifier ton erreur, et tes compagnons périront eux aussi ! Vous tous, venez, approchez vous.

Tout autour de moi, je voyais mes camarades affluer, beaucoup l’air sérieux, certains avec un léger sourire, sans doute car ils entrevoyaient déjà le ridicule de ma situation prochaine. Mais lui... lui, ce prétentieux, cet imbécile de Nazakaël, se ramenait en se pavanant comme un trotteur de compétition. Il avait de quoi, en même temps, le maître ne tarissait pas d’éloges sur lui. C’était un de ceux qui avaient tous pour eux, la force, la robustesse, la grandeur, et la faveur de la lumière.

“ Mes élèves, Antyarilia a, une nouvelle fois, succombé aux assauts de son camarade. Qui est-il d’ailleurs ? C’était toi Turion ? Oui, approche s’il te plaît. ”
Turion se plaça à côté du maître, avec dans ses yeux un mélange de fierté et de rancœur. Il avait été appelé, remarqué par le maître, mais il m’avait tué, et cela, c’était grave.
“ Turion, ne t’inquiète pas, je ne vais pas te blâmer. Je sais que ce n’est pas de ta faute, que tu connais les règles. Je veux juste que tu t’excuses auprès de ta camarade.”
Pourquoi !? Tous les regards se tournèrent vers Nazakaël.
Pourquoi Nazakaël ? Le maître s’était redressé, et je voyais, dans sa main, la faible lueur qui était le signe de sa colère naissante. Je l’avais assez vue pour le savoir.
Oui, pourquoi devrait-il s’excuser ? Antyarilia n’est pas digne d’être une paladin, même du sacré. Elle est faible, et n’arrive à rien.
Et quels sont tes arguments pour pouvoir dire cela ? répondit le maître d’armes, avec cette voix calme qui dérouta tant d’adversaires.
Mes arguments ? Ils sont devant nous tous. Regardez son bras : Turion, pourtant aussi faible qu’un jeune faucon dragon, a réussi à lui casser le bras et à la tuer. Il ne faut pas aller chercher bien loin pour voir que jamais elle ne pourra s’occuper d’un groupe, encore moins en tant que protectrice. Elle devrait aller dans l’allée du meurtre, elle ferait peut-être la joie des voleurs de passage.

Le coup de bouclier que Nazakaël reçu de la part du maître d’armes fut le coup le plus violent que je n’avais jamais vu. Nazakaël n’avait rien vu venir, n’avait rien pu faire. Lorsqu’il se redressa, et que sur sa main du sang provenant de son nez tombait, son regard, déjà tout plein de défiance envers moi, se changea en flammes. Il ne m’aimait déjà pas, il me haïssait à présent.
“ Écoute moi, avec attention, Nazakaël. Antyarilia n’est peut-être pas la plus forte d’entre nous, mais son acharnement est grand, et sa dévotion à la lumière est de loin beaucoup plus forte que la tienne. Que cela te serve de leçon : La puissance n’est rien si la lumière ne te suit pas. Va soigner ton nez, avant qu’il ne tombe, et les autres, retournez vous entraîner. Demain, je vous enseignerai les bases pour que vous puissiez, un jour, faire un lancer de bouclier aussi fort que celui que je viens de faire. Antyarilia, viens avec moi.”

Je me relevais, sans regarder une seconde Nazakaël, qui marmonnait déjà sa vengeance envers moi. Je suivais le maître d’armes jusqu’à la tente qui servait aux blessés et qui avait reçu, depuis longtemps, le nom de “tente officielle d’Antyarilia : J’y passait le plus clair de mon temps.

“ Montre moi ton bras, me demanda le maître une fois que nous fûmes assis.”
Je le lui tendis, il posa sa main sur mon avant bras et, en quelques secondes, la douleur avait disparu, les rougeurs également.
“ Merci Maître, lui dis-je en me relevant. “
Attends, assis-toi s’il te plaît, je voudrais te parler. Mais tout d’abord, je voudrais te poser une question : Pourquoi veux tu devenir paladin protecteur ?
Pour pouvoir défendre les autres ! dis-je, sans attendre. Ma réponse était toute faite.
Non, ça c’est la raison de notre ordre, pas ta raison. Pourquoi veux-tu devenir protectrice ?
Éh bien... dis-je avec hésitation, je ne sais pas quoi dire d’autre.
Tu dois bien le savoir. Tu ne te prends pas tous ces coups juste pour vouloir défendre les autres, ou tu serais la personne la plus stupide qui existe, et je ne crois pas que tu sois stupide. Il s’était rapproché de moi, et sa présence, normalement écrasante, était réconfortante.
Éh bien.... Quand j’étais petite, ma mère me racontait souvent des histoires, sur les exploits de mon père. C’était, à ce qu’il paraît, un paladin admirable. Il avait combattu sur toutes les terres, affronté les êtres les plus puissants. Elle m’a même raconté qu’un jour, il a réussi à contenir à lui seul le grand Temporus, le dragon temporel qui voulait empêcher l’ouverture de la porte des ténèbres.
C’est en effet un grand exploit, Temporus n’est pas un tendre. Mais je pense qu’il n’y a pas que cela.
Je me recroquevillais. Il avait raison, il n’y avait pas que cela. Mais... j’avais peur d’avouer cette partie de moi-même, peur que l’on se moque de moi.
“ Allons, tu n’as pas à avoir peur, ne dit-il, avec une voix rassurante. ”
J’ai... Je ne sais pas comment appeler cela, dis-je, tout bas. J’ai quelque chose en moi qui vibre, depuis que je suis toute petite, comme un cœur qui aurait sa propre conscience et qui me parle, qui me dit que je ne dois pas abandonner, qu’il sera toujours avec moi et que je dois progresser pour protéger les autres. C’est stupide non ?
Stupide ? Je ne pense pas non. Je pense que cette voix, C’est l’appel de la lumière.
L’appel de la lumière ? dis-je en sursautant.
Oui, et c’est l’élément essentiel de notre ordre. C’est lui qui nous forme Paladin, pas notre entraînement. Les exercices sont là pour vous faire apprendre à écouter votre lumière, pour la renforcer et faire qu’elle vous guide. Lorsque qu’un paladin découvre sa lumière, il peut donner l’entière puissance de sa volonté pour faire que tous les ennemis, apeurés par sa puissance, le combattent et oublient ceux qui t’accompagnent. C’est cela, l’ordre des paladins : C’est la dévotion et l’utilisation complète de la lumière pour protéger la vie et combattre ceux qui veulent la détruire.
Et vous maître, quand avez-vous découvert votre lumière ?
J’ai... Mon maître marqua une hésitation. Je pouvais sentir le doute en lui, comme si une carte était encore masquée, et qu’il avait peur de me la montrer. J’ai découvert la lumière à l’âge de tes camarades. J’ai dû travailler avec beaucoup d’applications pour la découvrir. Mais je suis heureux de savoir que tu peux déjà ressentir la lumière qui est en toi. Tu pourras devenir une grande paladin.

Mon maître se releva, me tourna le dos et se dirigea vers la sortie de la tente. Juste avant de la quitter, il s’arrêta.
“ Une dernière question ? Pourquoi tant d’animosité de la part de Nazakaël envers toi ? “
Aux début de notre formation, il a voulu... être très proche de moi. Je pense qu’il n’avait jamais reçu un refus pareil, ni même jamais reçu du tout d’ailleurs.

Mon maître sourit. Juste en sortant, je pus distinguer une phrase : “Exactement comme elle” je crois. Je m’allongeais, reprenant des forces, réfléchissant au sens des mots que mon maître m’avait donnés.

Je fus réveillé par un énorme vacarme. Dans ma tente, tout autour de moi, trois de mes camarades étaient là, dont Nazakaël. Les deux autres, les numéros deux et trois de notre groupe, se tenaient sur les côtés.

“ Petite conne ! Cela ne t’as pas suffit de me coller un râteau, il faut en plus que tu fasse en sorte que Lulien m’humilie devant tout le monde ! Je vais te le faire payer, tu vas voir. “
Les deux acolytes me saisirent par les bras, me faisant me mettre debout face à Nazakaël qui souriait déjà. Lentement, il tendit sa main. La douleur de la ponction de mana se faisait déjà sentir avant même d’être. Puis il y eu un flash, et un second, et encore, encore, réduisant ma source de magie de plus en plus. J’avais mal, mais je ne lâchais aucun son, cela lui aurait fait trop plaisir. Et il continuait, encore, encore.
J’étais épuisée, et lui débordant de force.
“ Maintenant que tu ne peux plus te défendre, commençons la partie amusante de la soirée. “ dit-il, avec ce sourire, qui fut son dernier.
La voix, en moi, résonna, une seule fois, clairement. Je me redressais, faisant lâcher prise aux deux sous-fifres qui se délectaient de ma souffrance. Je fis un geste, un seul, le même que mon maître quelques heures auparavant. De l’extérieur, cela a du paraître étrange de voir le bras de la tente se disloquer, et le corps de ce jeune blanc-bec voler, pour s’étaler, plusieurs dizaines de mètres plus loin.
Le maître d’armes accourut à la détonation, trouva Nazakaël étendu, terrassé par l’unique coup que je lui avais porté, et les deux autres, chacun expulsé de part et d’autres, évanouis.

Le verdict de l’ordre fut sans appel. Nazakaël était expulsé de l’ordre des paladins, et interdit d’enseignement. De toute façon, la magie qui était en lui avait été mystérieusement bloquée. Les deux autres, sévèrement blâmés, condamnés à servir les œuvres locales pendant plusieurs mois, ne purent réintégrer l’ordre qu’après avoir appris le respect.
Moi, je l’avais gagné de mes camarades, et aussi de moi-même. La lumière coulait en moi, me parlait. Je devais être forte, le Fléau approchait, je le sentais.
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