Contes de la Confrérie Eternelle
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Contes de la Confrérie Eternelle

Once upon a time, on Azeroth...
 
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 Sylesia Ann'Thaes

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Sylesia
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Localisation : Aussi loin d'ici que j'en suis près.

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MessageSujet: Sylesia Ann'Thaes   Sylesia Ann'Thaes Icon_minitimeMar 9 Déc - 12:48

Spoiler:


Les hommes encore valides enterrent ceux tombés au combat. Lasse je participe avec le peu de forces qu’il me reste. Chaque jour les vagues du fléau émergent de la Malebrèche comme s’ils étaient vomis de la bouche de l’enfer. Nous attendions des renforts de la Dame Noire, elle nous aura sans doute oublié, c’est sans doute le cas oui… Dans les ruines déjà ravagées de Tranquillien, on enterre côte à côte réprouvés et elfes de sang. Ou est la gloire de lutter contre une chose qui semble sans fin, sans limites. Ou est la gloire de servir de sacrifiés au fléau. Demain de nouveaux viendront de la ville avec leurs armures toujours plus lourdes espérant sans doute briller et se distinguer au combat. Ils succomberont dès la première vague, ces jeunes insouciants envoyés de Lune d’Argent. S’ils tiennent plus d’une semaine ils finiront flétris par cette terre morte et glauque. J’ai moi-même arrêté de compter le temps. Il n’y a pas de saisons ici, pas de soleil, pas de neige rien comme si le fil du temps avait été rompu. Le monde ici semble dans une bulle close, avec pour seul horizon la Malebrèche éventrée. Le paysage n’est que ruines et désolation, ici a part la corruption rien ne survit vraiment. J’ai parfois l’impression que depuis le temps ou je suis ici, que le Fléau étend son ombre sur nous.

J’ai depuis longtemps oublié la clarté du soleil, restant ici en attendant qu’il revienne. Combien d’années déjà ? Ici tout est tellement régulier. Je me suis déjà demandée si je n’étais pas déjà morte sous les coups des goules et nérubiens et que je revivais toujours les mêmes événements. Je ne sais d’où je tiens mon incroyable résistance, mais je pense qu’elle vient surtout de ma volonté. Mon maitre avait coutume de me dire que je devais tenir toujours en respect les démons sous ma responsabilité. Cela forge le caractère je présume. Un grand homme, un grand démoniste. Il m’a pris sous son aile et a fait de moi ce que je suis. Mon maitre à penser, le seul être auquel j’ai pu m’attacher. Son absence me pèse maintenant.

Seule depuis tant d’années, je doute pouvoir un jour rentrer comme ils le disent si bien. Je n’apprécie pas particulièrement les autres elfes de sang, pour le peu que j’en ai vu. Ils vivent dans une citée baignée de lumière et ne font rien d’autre de leurs journées que de pavaner dans leurs beaux costumes ignorant la lutte pour la survie. Les femmes tout particulièrement me regardent comme si j’étais un être anormal. Est-ce pour la couleur de mes cheveux ? Le teint blafard de ma peau ? Ou bien encore par la simplicité de mes vêtements ? Il m’est difficile même de visualiser à quoi je ressemble, depuis toutes ces années, mon reflet ne m’a été renvoyé que par les eaux troubles et glacées des nappes des Terres Fantômes. Leurs mains n’ayant jamais travaillé autre chose que les ouvrages de coutures et dessiné des aquarelles ne ressemblent pas aux miennes qui ont creusé la terre pour les défunts. Leur futilité m’insupporte, mais peut être que je les envie tout simplement.

Depuis la disparition tragique de mon maitre, je me suis appliquée pour m’améliorer et ainsi dominer selon ses instructions divers démons. Chaque succès lui est dédié. Quand bien même je devrais me perdre dans les ténèbres, dans l’ombre et me laisser engloutir je serais la plus forte de tous. Yazham grogne quelque peu, témoignant de son insatisfaction permanente. Je me nomme Sylesia Ann’Thaes et j’ai oublié que j’ai encore beaucoup de temps devant moi, je suis semblerait-il jeune. Je suis lasse de lutter pour ne voir aucun aboutissement, malgré le peu de réactivité des autorités je pense qu’il est possible de vaincre. Depuis quelques temps déjà, une nécropole flotte au-dessus ça et là sur le monde. Je doute que ma présence à Tranquillien fasse la différence. Je suis attendue ailleurs je pense. Issue de ceux qu’on appelait jadis hauts-elfes, je me vois devenir donc elfe de sang, nos yeux trahissant notre faiblesse. Je me nomme Sylesia Ann’Thaes et voici mon histoire.


J’ai toujours été une enfant différente, la solitude étant mon lot quotidien. Les autres enfants n’aimaient pas la couleur de mes cheveux, le teint de ma peau. D’un naturel fière, j’ai toujours refusé de les couper pour les dissimuler. Très souvent ils me faisaient mordre la poussière, pour m’expliquer je ne devais pas être si arrogante. L’orphelinat aimait les enfants sages, il semblerait que cela n’était pas mon cas. J’étais toujours celle qui était désignée comme responsable de la faute. Souvent on m’enfermait dans un cagibi ou étaient les balais. Je m’inventais alors un autre monde. Je n’ai jamais eu peur des ténèbres, jamais peur du noir. C’est peut être ce qui m’a valu d’être choisie. Je venais tout juste de l’adolescence quand il est arrivé et m’a sauvée de la pitoyable existence que j’aurais du mener.

Les autres enfants avaient finis par me fuir. Ils me disaient sorcière créant autour de moi toute une histoire à ce propos. Un soir alors qu’ils me rouaient de coups, je goutais encore amèrement au gout de mon sang. Le vent soufflait fort et les buissons et un grondement les avaient fait fuir. Ils avaient peur du noir les idiots. Il ne s’agissait pourtant que d’une bête égarée. Je suis longtemps restée dehors, profitant enfin de la solitude. Quand je suis rentrée, bien évidement je me suis fait punir, le placard encore, avec ses ombres et ténèbres fluctuant. Le lendemain, le poulailler avait été saccagé par la bête sans doute. Ils m’attribuèrent le méfait, je me gardai bien évidement de leur prouver le contraire. Je dois dire qu’il était grisant de les voir fuir, me fuir.

Je n’avais aucune perspective d’avenir lors de mon entrée en académie. Apparemment les orphelins sont destinés à être chair à canon dès leur plus jeune âge sans nul doute. On voulu m’enseigner les rudiments de la couture, sans grand succès. On me disait sauvageonne. C’est alors que je le rencontrais, l’être qui illumina ma vie même dans les ténèbres les plus profonds. Son nom ? Maître. Aucun autre ne me vient à l’esprit. Je le croisai un soir alors que je rentrais de mon cours d’herboristerie. D’un air absent il avançait, je n’ai pas réagis de suite et il m’est rentré dedans. Fluette, je suis tombée. Il m’a demandé si tout allait bien en s’excusant pour le dérangement. Je n’ai pas répondu et me suis contentée de me relever sans saisir la main qu’il me tendait. L’effet n’aurait pas été différent si je l’avais giflé, tellement la colère se lu sur son visage.
- Je n’ai pas la peste…
Sa voix était douce et plutôt rassurante.
- Moi non plus.
Je ne m’attardai donc pas davantage dans des bavardages inutiles. Il resta coi durant un moment il me semble.

Le lendemain je le croisais à nouveau, il ne me dit mot se contentant de m’observer en passant. Au bout de trois jours de ce manège il disparu, je cru donc en être débarrassée. Ma surprise fut grande quand le directeur me convoqua et me présenta mon nouveau tuteur. L’homme en question. Mon directeur chercha tant bien que mal de la dissuader de la charge que je représenterais, insistant sur mon manque d’intérêt pour les choses communes, mon manque de discipline et de comportement socialement peu acceptable. Je crains alors les ventes de femmes pour les besoin d’un cabaret.

A la lumière du jour il était fort différent. Je mis plusieurs jours à me faire à ma nouvelle vie. Il ouvrit mon univers par son enseignement. Il fit de moi sa disciple, je m’occupais des tâches courantes dans son appartement, vivant dans une petite chambre un peu à l’écart. Quand enfin j’avais terminé, je pouvais écouter et apprendre. Apprendre, quel mot merveilleux, j’ai appris en 10 ans avec lui plus qu’il n’en faut pour qu’une âme soit comblée. Mon maître, le seul être pour qui ma loyauté ne peut être ébranlée. Cracheriez-vous sur la main qui vous nourrit ? Je suis sans doute comme ces animaux apprivoisés qui suivent leur maître. C’est ce que je fis. Je m’acquittais des diverses tâches ménagères durant ses grandes errances spirituelles. Je ne le craignais pas, pas plus que les démons qui circulaient parfois d’une pièce à l’autre. Un grand maître démoniste mon maitre… Ses confrères n’étaient pas forcément d’accord sur tous les points qu’il soulevait. Il répugnait leurs comportements avec leurs démons. Entrant même dans des colères noires, j’assistais souvent à ses longs monologues. Je le rassurais alors.
- Maître, pourquoi ne pas enseigner aux autres votre vision ?
Il souriait et sa colère retombait.
- Ils ne sont pas tous comme toi, prêts à écouter.

Sa disparition me laissa à nouveau orpheline. Encore. Je n’ai jamais oublié quelle était ma place à ses côtés et quel était mon rôle. Je décidais de perpétuer son enseignement et attendis qu’il revienne. Moi qui n’avait alors jamais vraiment pleuré, je peux dire maintenant mes yeux ont versé plus de larmes que la raison ne le voudrait. Mon maitre bien aimé. Ma lutte ne fait que commencer. Je me nomme Sylesia Ann’Thaes, je suis démoniste, je ne crains ni les ténèbres, ni le fléau.


Ce jour sur Tranquillien est toujours le même. Toujours les même gens. Ils m’ignorent, ayant cessé en vain de faire de moi une alliée au-delà de ma coopération à leur cause. J’ai croisé la mort, non pas celle que l’on sent vous étreindre dans ses bras glacés. Mais plutôt celle qui se tient debout sur deux jambes, qui arbore une armure noire et dont les yeux rappellent ceux des hauts-elfes. Je me rends bien compte que mon pouvoir est alors désuet comparé aux leurs. Je me demande alors si ce n’est pas eux qui ont raison, quel point de vue est le plus juste finalement. Le leur qui consiste à écraser toute vie ? Le notre défendant misérablement les nôtres. Alors que je me régale du plaisir des démons lâchés sur eux. Je me demande en quoi sont-ils différents d’eux. Leurs âmes semblent avoir quittés leurs corps, leur volonté à plié. Ils sont comme les démons à mon service. Obligés de plier, sous une plus grande volonté que la leur. Tous les êtres plient sous un autre plus puissant. Moi-même je me courberais devant mon Maitre sans aucune honte, ni aucune haine. Le pouvoir est essentiel, mais sans maitrise il n’est rien, je vois les larbins de Lune d’Argent geindre car ils perdent un allié, les autres démonistes s’accoquiner avec leurs succubes. Leur familiarité m’écœure, à quel moment le démon prend le dessus sur le maitre. Pas étonnant que le fléau avance quand nos rangs sont incapables de tenir un minimum le rythme. Alors que je me tenais face à l’un d’eux, je fût assez surprise de voir que je l’avais connu de son vivant, voilà leur force. Retourner les nôtres contre nous. Manque de chance pour lui, mes démons obéissent encore quand je leur ordonne d’avancer. Il n’est pas mort, il a juste reculé en me regardant de son air mauvais. J’ai reconnu l’expression haineuse d’un être rappelé à lui par son maître. Yazham me fait un peu la même tête quand je lui ordonne quoi que ce soit. La volonté, je crois finalement que tout n’est qu’un jeu de volonté.

Repoussés les nôtres font la fête, se sentent-ils au moins un peu ridicules ? Même pas. Demain cela recommencera, et encore et encore. Ils ne me proposent pas de participer, me regardant tous de biais comme les enfants d’autrefois. Les femmes en profitent pour flirter à la recherche d’un beau guerrier pour les divertir. Les hommes gonflent le torse. La volonté eux ils n’en ont guère. Le seul qui ose alors poser sa main sur mon avant bras comprends alors que nous ne sommes pas du même monde. Il semble alors hésiter avant d’enchaîner sur une blague salace quand à mes habitudes avec mes démons qu’il remplacerait volontiers. Peu m’importe son existence, il mourra sans doute demain sous les coups de ceux qu’il aura achevé ce jour. J’ai fait mon temps ici, et je pense qu’il est temps de partir pour trouver ma voie, ma vérité. Celle que mon bien aimé Maître ne cessait de scander.

Spoiler:
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Elynaëll
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MessageSujet: Re: Sylesia Ann'Thaes   Sylesia Ann'Thaes Icon_minitimeJeu 11 Déc - 7:36

C'est une bien belle histoire, et ne t'excuses pas pour la longueur, concernant le RP je n'applique qu'une chose " Plus c'est long, plus c'est bon " Razz
Concernant le reste et bien ma foi, il faudra surement que Sylesia rencontre Inannä, Hakutao, Loïciane ou Elynaëll pour qu'ils discutent et qu'elle décide ou
non d'intégrer la Confrérie Eternelle.

Vendredi soir, normalement la taverne de Baie du Butin est ouverte, ce serait un bon moyen pour ton personnage de rentrer en contact avec la Confrérie et ainsi chercher
un moyen de contacter ses Officiers ou sa Gardienne.

Pour le reste, je ne vois aucune objection, le niveau n'est pas une question très importante, du moment que tu n'oublies pas de le monter un peu.
( C'est juste une histoire de crédibilité )

Bien, see ya later !

PS : Si tu as des questions ou autre, n'hésite pas à les poser ici ou à contacter l'une des personnes citées par MP. ( Pour Elynaëll, c'est-à-dire moi, mieux vaux tenter de me
contacter sous le nom de Salandrä, tu auras plus de chances Razz )
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Sylesia Ann'Thaes
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