[RP] Inannä : Entre Ombre et Lumière

Cela faisait maintenant une semaine jour pour jour qu'elle était dans cet état. La prêtresse était toujours couchée sur le grand lit de sa chambre à Brill, inconsciente, le corps inerte et la respiration imperceptible. Seules preuves encore évidentes de sa vie, ses paupières, qui tremblaient légèrement comme si elle était en train de rêver. Celle que tous appelaient la Gardienne semblait même plutôt cauchemarder, vieillissant d'un coup les traits de son visage d'habitude si angélique.

Astamarr lui avait dérobé Bénédiction, son bâton magique aux pouvoirs étranges et empathiques, et s'était enfuie au diable avec. S'en était suivi une dispute avec Sertinä, son amie de toujours, et peu de temps après l'elfe était tombée dans les vapes dans ses bras, prise d'une nouvelle violente douleur à la tête. Elle ne s'était plus relevée depuis. La fièvre la tiraillait nuit et jour, heureusement apaisée par les soins quotidiens de son amie Faëyja. C'est d'ailleurs tout ce qu'elle réussissait à faire. Aucun autre soin ne semblait pouvoir fonctionner sur le corps de la Gardienne, comme s'il était devenu totalement hermétique. Pis encore, son état semblait empirer, et à présent de curieuses tâches brunes semblables à des vaisseaux sanguins éclatés parcouraient son corps, mouvant sans cesse sur la surface de sa peau de façon aléatoire. Et ce n'était là que la partie visible de son mal. En elle se livrait une lutte terrible et sans fin entre ces tâches sombres et l'énergie de la Lumière qui persistait à vouloir réparer et protéger les organes de la prêtresse. Mais la guerre était perdue d'avance, les tâches ombreuses progressant plus vite et sur plus de zones à la fois tandis que la lumière sacrée semblait reculer, perdant de plus en plus de terrain.
Bientôt la même situation se vérifierait sur la partie visible de son corps, assombrissant peu à peu sa peau, inexorablement...

Habitué(e) Messages : 170 Points : 185 Date d'inscription : 01/03/2009

Alassar était passé au Soleil Eternel un soir et apprit l'état de sa Gardienne, il proposa à la Veilleuse d'examiner l'inconsciente, durant son examun il put constater une forte magie noire en elle, et en conclut soit à une magie noire du Fléau provenant des Maleterres soit à une dépendance de ce bâton. Il consacra la zone pour éviter que ça ne s'aggrave de l'extérieur.

Maintenant, il faut qu'Astamarr revienne avec les résultats de ses recherches, et ce bâton !

Avec l'accord de Loïciane, Melandrà a crée un petit cristal absorbateur de magie noir aux côté d'Inannä.
Ce Cristal absorbe une partie de cette essence, pas entièrement, maus siffisament pour la soulager dans son sommeil.

Un cristal condensant de la magie noir pouvant attirer les curieux, la porte a été renforcé d'une porte magique, où seul Loïciane, Adaeria et Melandrà peuvent entrer.
D'autres personnes peuvent y entrer mais avec l'accord des personnes cités ci-dessus.

Il n'y avait personne dans l'ambassade quand Haku arriva, il alla voir dans la chambre d'Ina s'il pouvait trouver son amie mais s'arrêta net; il passa sa main ouverte à quelques centimètres du bois de la porte, confirmant ainsi ce que son instinct d'homme de la nuit semblait lui dire; une protection magique avait été déployée.
Haku alla voir dehors pour passer par la fenêtre qui, comme il le pensait, n'était pas protégée. Il s'introduisit dans la chambre et découvrit l'état d'Ina, fiévreuse dans son lit.
Il resta une bonne heure au chevet de son amie à éponger la sueur de son front, intrigué, cherchant quel mal pouvait l'habiter et comment la soigner. La présence de ce crystal montrait que ses amis ne prenaient pas ça à la légère. Il finit par s'éloigner du chevet, déposa quelques herbes médicinales sur une table, à défaut de la soigner ça l'appaiserait. Puis il déposa Pititaile, son messager, sur la tête du lit de la Gardienne, si ses amis avaient besoin de le contacter il suffirait de renvoyer le petit oiseau avec un message.
Il partit comme il était arrivé non sans installer avant un système de sécurité sur la fenêtre; si un imprudent venait à vouloir ouvrir la fenêtre de l'extérieur une poudre paralysante lui serait expulser en plein visage et il serait quitte pour 24h d'immobilité forcée.

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Faëyja était plus qu'nquiète, son amie était dans un état de plus en plus inquiétant et il fallait trouver un moyen de calmer ce mal qui emportait la prêtresse de plus en plus loin dans l'inconscient.

Et... et si les neuf tomes pouvaient la sauver ? Et si le rituel permettait de sauver des vies ? Elle pourait alors sauver celle de son amie ! Plus que jamais Fae s'attella à la recherche des derniers tomes ! Il fallait faire vite !

Curieu(se)x Messages : 27 Points : 9 Date d'inscription : 31/07/2008

Alors qui sirotait paresseusement un liquide d'un vert douteux, Moondawn commençait à entendre certaines rumeurs à travers les trous du plancher de son grenier.
Tout en jetant un coup d'oeil à ses cultures de champignons douteux disséminées un peu partout dans la pièce, il se dit : "merde, j'espère que je vais pas me faire virer du coup"

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Tout comme Astamarr lui avait expliqué, Loïciane entailla les poignets d'Inannä puis aposa avec grand soin la pâte que la voleuse lui avait remise.

Elle n'aimait pas du tout la tournure que prenait cette histoire car, à présent, elle ne maitrisait plus rien et n'était au courant que de bribes d'informations. Astamarr avait même refusé de lui remettre le baton d'Inannä.

Pour la première fois de sa vie, Loïs pria. Elle pria pour le salut de son aimée. Puis verouillant la porte magique crée par Melandrà a quiconque sauf elle même, elle pris la route pour son refuge afin de tenter de prendre du recul sur tout ca.

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La nuit fut longue, très longue. Loïciane avait attendu la venue d’Astamarr en veillant au coin du feu. Mais épuisée par les événements, elle s’endormie sur sa chaise. Lorsque les rayons du soleil la réveillèrent, elle ouvrit les yeux d’un coup, surprise de s’être assoupie aussi facilement. Devant elle un paquet tout en longueur bien emballé. Astamarr avait tenu parole, la réprouvée lui avait apporter le bâton d’Inannä durant la nuit.

Loïciane le déballa avec précaution en souriant. Elle tenait enfin peut être ce qui pouvait ramener à elle son aimée. Rejoignant rapidement la chambre, elle déposa la bâton sur le corps d’Inannä et lui referma les mains dessus.

- Bien, maintenant il faut encore attendre. Encore attendre et prier.

Cela faisait maintenant plus d'un an depuis le début de ce tragique évènement, et neuf mois qu'Inannä avait été enfermée dans le cercueil de glace imaginé par Loïciane. Son nom autrefois sur toutes les lèvres avait fini par s'évaporer pour prendre place dans la légende, auprès des grandes figures qui avaient tenté de changer les choses à une époque où tout jouait contre eux...
La Confrérie Eternelle, malgré tout ce que symbolisait son nom, n'était plus. Loïciane et ses amis avaient abandonné le combat entrepris par la Grande Prêtresse et s'étaient rangés dans la vie politique de Lune d'Argent. Melandra et sa mère tentèrent bien de faire perdurer l'organisation, mais la tâche s'avérait colossale pour un nombre si restreint de partisans actifs. La famille Mer'Enrewen s'était dès alors consacrée à ses affaires familiales internes. En même temps que la Confrérie était morte le Soleil Eternel, la fameuse taverne qui rassemblait aussi bien les aristocrates que les serviteurs, et les voyageurs de toutes les races et horizons ! Que de souvenirs, de rires et de pleurs, qui hantent encore aujourd'hui la taverne de Brill, épargnée de peu par un incendie...
Très loin de là, au Berceau de l'Hiver, le corps inanimé d'Inannä attendait toujours qu'on vienne le libérer du mal qui l'avait pénétré et n'en était plus jamais sorti. Dans son coma impassible, la prêtresse rêvait. Elle rêvait des délicieux moments de sa vie, passés avec tous les amis qui avaient partagé une partie de son existence. Mais elle faisait aussi des cauchemards, et elle voyait une énorme forme umbrale et fantomatique qui engloutissait ses proches un à un, sans qu'elle ne puisse rien y faire, usant inutilement de tous ses pouvoirs. Pourtant, au milieu de toute cette ombre, une forme lumineuse commençait à se dessiner. Une forme humanoïde musclée et trapue qui était familière à Ina, et qui résistait aux Ombres, la repoussant même de violents coups de hache.
Peut-être que finalement tout n'était pas perdu... peut-être qu'il fallait encore y croire.
Peut-être était-ce là le début d'un nouvel espoir...

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