Brill, le matin, un peu avant l’aubeUne silhouette encapuchonnée arriva en ville par le nord. Il avançait à travers la brume du matin très lentement, tenant d’une main les rênes de sa monture, et de l’autre une petite lanterne pour se guider dans l’obscurité. Un corps emballé dans un grand linge était posé en équilibre sur la monture aussi silencieuse que son maître.
Lorsque la silhouette arriva devant l’auberge, il poussa au sol, sans le moindre ménagement, le corps qui retomba lourdement devant l’entrée. Il sortit de sa veste une lettre qu’il plia soigneusement en deux en prenant appuis sur le mur. Il prit le temps de la relire, on pouvait deviner un sourire cruel qui se dessinait sur son visage lorsqu’il approcha sa lanterne pour se faciliter la lecture. Enfin il pose la lettre sur le corps.
Une légère brise soufflait dans la rue principale du village. A peine posée, la lettre fut soulevée et emporté sur quelques centimètres.
- Maudit vent, maudite lettre
Il passa la main sous son long manteau et tira de sa ceinture une petite dague. D’un coup sec, il transperça la lettre et enfonça la lame dans le corps sous elle. Un filet de sang s’écoula aussitôt.
- Voila, tu ne bougeras plus comme ca maudit bout de papier
Il reprit les rênes en main puis s’éloigna aussi lentement et discrètement qu’il était arrivé. Alors que le vent soufflait plus fort sur brise, il souleva le linge à son extrémité pour dévoiler le visage d’une Sin’doreï inconsciente et couverte de sang : Présage.
- Citation :
Voila ce qu’il en coûte de vouloir jouer